LU-Alert est maintenant disponible en Open data

Publié le 28 juillet 2025

Pour ce projet démarré en 2021, la publication en Open data des informations liées au système d’alerte et d’information LU-Alert constitue un nouveau canal de distribution. Entretien avec les coordinateurs du projet, Christine Bastian et Pol Henrotte.

Pol Henrotte et Christine Bastian, dans les locaux de la Direction générale de la Sécurité civile du ministère des Affaires intérieures, le 11 juillet 2025.

Il y a peu de chances que vous ayez échappé aux messages Cell Broadcast et SMS envoyés par LU-Alert depuis son lancement officiel en octobre 2024. L’application LU-Alert a elle aussi vu le jour : il est possible d’y définir les catégories d’alerte et les niveaux d’alerte pour lesquels on souhaite être informé. L’application mobile a fait jusqu’ici l’objet de 36.000 téléchargements.

Dans ce cadre, la publication des alertes en Open data a pour objectif de multiplier les canaux de diffusion : les communes ou entreprises y trouveront les moyens techniques pour intégrer facilement ces alertes dans leurs systèmes d’informations.

Qui envoie les messages ? Cela peut être le Corps Grand-Ducal d’Incendie et de Secours (CGDIS), la Police, le Haut-Commissariat à la protection nationale (HCPN), MeteoLux, comme l’Administration vétérinaire et alimentaire (ALVA) ou l’Administration de la gestion de l’eau (AGE) . Chacun de ces « métiers » dispose d’un accès à la plateforme LU-Alert et peut, en toute indépendance, émettre des alertes et informations quand cela s’impose. En définitive, un message standardisé parvient aux appareils mobiles qui se trouvent dans la zone à alerter au moment de la transmission du message. Parvenir à cette simplicité d’usage n’a pas été sans mal : Christine Bastian et Pol Henrotte, conseillers à la Direction générale de la Sécurité civile du ministère des Affaires intérieures, ont coordonné un projet ambitieux sur les plans technique et méthodologique.

Technique d’une part : le système choisi présente l’intérêt de combiner diffusion cellulaire et SMS géolocalisés. Il a donc fallu travailler avec les opérateurs de réseau mobile luxembourgeois, conjointement avec le CTIE, afin d’intégrer la solution retenue en respectant les exigences liées à la vie privée.

Méthodologique ensuite, car il a fallu fédérer l’ensemble des métiers prenant part à la solution et parvenir à ce qu’ils s’accordent sur des éléments de langage communs comme une terminologie et un code couleur.

Enfin, un arbre décisionnel a été conçu, de telle sorte à ce que chaque acteur, en responsabilité, décide du message, du niveau d’alerte et du canal de diffusion : faut-il prévenir tout le pays d’un risque avéré de verglas ? Faut-il alerter uniquement les riverains d’une fuite d’un gaz toxique aux abords d’une usine chimique ?

Les autorités compétentes envoient des données à LU-Alert. Les canaux de communication : SMS, Cell broadcast, panneau digital, médias sociaux, LU-Alert APP, Sirènes, Radio, TV, Onlinenews

La réflexion autour de ce projet avait commencé en 2020, mais c’est après les inondations de l’été 2021 qu’elle prend un coup de fouet. En décembre de la même année, un vote de la Chambre des députés transpose dans une loi nationale une directive européenne exigeant que les États membres se dotent de tels systèmes d’alertes et d’information.

Le Luxembourg a souhaité aller plus loin que les exigences requises, notamment en intégrant les alertes liées aux produits alimentaires à ne pas consommer.

De prochaines évolutions sont déjà prévues : l’affichage des alertes dans les bus et le tram, ainsi que sur les différents écrans d’informations des communes. Il est par ailleurs projeté que les sirènes d’alerte, gérées dans tout le pays par le CGDIS, soient elles aussi intégrées au système. Enfin, de nouveaux acteurs devraient bientôt rejoindre le premier noyau : la Direction de la Santé et l’Administration de l’Environnement.

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