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La transparence, c’est bien. Fournir les clés de compréhension des jeux de données publiés en accès libre, c’est mieux : voilà le fil rouge qui a uni les huit équipes actives lors du hackathon Open data x Democracy in action, auquel ont participé une trentaine de passionnés.
Lors de cette édition, la démocratie était à l’honneur, grâce à l’exploitation des nombreux jeux de données fournis par la Chambre des députés depuis 2022 : plus d’une vingtaine, qui vont des questions parlementaires aux votes en séances plénières, en passant par la liste des pétitions.
Si ces données sont régulièrement mises à jour et disponibles en différents formats de fichiers, encore faut-il qu’elles soient attrayantes, d’un accès aisé et adaptées aux besoins de l’utilisateur. C’est cet aspect-là que les développeuses et développeurs présents lors de l’événement ont voulu creuser.
Ainsi, l’un des projets reprend les votes de la semaine et, grâce à un LLM, génère un podcast d’une minute. L’idée est de cibler un public jeune et de le sensibiliser aux travaux de la Chambre.
Toujours avec l’objectif de se rapprocher des besoins précis des utilisateurs, un prototype, « askMyChambre », se propose d’offrir des informations personnalisées selon le profil de chaque utilisateur – par exemple une liste de pétitions qui peuvent faire sens à ses yeux.
Car qui prend le temps de consulter régulièrement les pétitions déposées sur petitiounen.lu ? Voici donc « Petinder », une app présentée comme le Tinder des pétitions, où l’utilisateur sélectionne les pétitions qu’il juge dignes d’intérêt. Il reçoit, ensuite, une liste de pétitions pour lesquelles il est encouragé à signer.
Une autre approche a mis l’accent sur les députés eux-mêmes, en comparant leur présence lors des plénières, leurs votes, le nombre de projets de loi qu’ils ont portés. Certains indicateurs ont été consolidés au niveau des partis politiques.
Originale, cette cartographie des votes lie chaque décision de député à son siège à la Chambre, ce qui offre une perspective nouvelle sur l’activité parlementaire, groupée par parti et par session.
L’intelligence artificielle fut aussi à l’honneur sous la forme de deux chatbots où l’on peut librement poser des questions qui se rapportent aux pétitions, aux débats, aux lois. La première IA, basée sur une recherche sémantique multilingue, offre un résumé accompagné de diagrammes. La seconde importe au préalable les données dans une base SQL et un LLM effectue les requêtes, ce qui a pour effet de limiter les affirmations erronées de l’IA.
Dans l’ensemble, la qualité des travaux était d’un excellent niveau. Ces contributions sont autant de pistes et de scénarios à même d’inspirer la Chambre dans la poursuite de son aventure Open data.